Traités d’hérétiques, de possédés par le Diable, puis de tapette, de femmelette et j’en passe et des meilleures, voici le lot quotidien auxquels furent longtemps et parfois encore confrontés les gays.
Même si les mentalités évoluent de plus en plus, certains préjugés restent tenaces. Longtemps considérés comme des malades mentaux, les gays ont retrouvé un semblant de dignité au cours du XXe siècle quand certaines fausses idées sont enfin tombées. Certaines demeurent cependant très présentes et nombre de sujets encore tabous pour les hétéros, comme les questions du mariage, de l’éducation d’un enfant biologique ou adopté par un couple gay.
Face à cette ségrégation muette qui retient prisonnier les gays, point trop n’en fallait pour que ces préjugés deviennent le cheval de bataille des homos.
Tout d’abord, le premier préjugé contre lequel le gay se bat encore, c’est celui de sa légitimité. Comment démontrer que son orientation sexuelle n’affecte en rien son rôle de citoyen, son rôle social (celui de paterner)? Parce que ce sont les préjugés qui ont les gays en si mauvaise posture, et ce sont ces mêmes préjugés qu’il faut aujourd’hui abolir pour faire avancer les mentalités.
Ce qu’on oublie souvent, c’est que le combat idéologique mené par les gays a permis des avancées sociales considérables profitables également aux hétéros, notamment la redéfinition de la laicité, et surtout, de l’égalité entre les hommes. Militant pour leurs droits, les homos ne demandent en premier lieu qu’à être considérés comme des citoyens comme les autres, et d’avoir accès aux mêmes droits que les citoyens hétéros.
Le deuxième point important duquel se défendent les gays, ce sont les faux liens établis entre eux et les malades sexuels (pédophiles.), et généralement, celui de la déviance sexuelle. On oublie souvent de prendre en compte que les homosexuels ne sont pas malades. Ce que les hétéros considèrent comme de la déviance sexuelle n’est pour eux rien d’autre qu’une attirance sexuelle comme une autre, comme un homme peut être attiré par une femme, et que cette attirance est soumise aux mêmes lois que pour les hétéros, que sont le consentement mutuel, l’amour, le respect. Les homos en ont assez d’être comparés à des pédophiles et des détraqués sexuels en tout genre, et se battent de plus en plus pour prouver que l’homosexualité ne va pas à l’encontre des notions que sont l’amour, le couple, le partage.
– La virilité des gays est également souvent mise à l’épreuve. Il est important de faire le point sur les différents » types » d’homosexuels qui existent à travers le monde. Les homos masculins sont souvent regroupés sous la même bannière, alors qu’on distingue divers groupes qui ne se reconnaissent pas forcément entre eux, voire se critiquent durement : les gays, les bisexuels et les transsexuels.
– Les bisexuels sont souvent durement critiqués par les homos qui considèrent que ce sont des gays refoulés qui n’osent pas faire un choix et s’avouer leur homosexualité par lâcheté.
– Les transsexuels ne se considèrent pas forcément homosexuels. En effet, une personne née avec un corps d’homme, mais qui s’est toujours senti femme et se fait opérer pour en devenir une n’a pas l’impression d’être homosexuel, mais d’être hétéro, se considérant comme une femme à part entière (intérieurement et physiquement).
– De ces liens très étroits qui relient ces catégories et qui les divisent, les homosexuels ont décidé depuis plusieurs années de faire le point pour faire cesser les fausses idées qui perdurent.
En clair, le gay d’aujourd’hui ne veut qu’une chose, démontrer qu’il est un gars normal, comme tout le monde ! Idée qui semble bien simple mise sur du papier, mais bien plus complexe dans la réalité. Pour rendre plus actifs leurs » combats » idéologiques, politiques et sociaux, les gays ont créé des associations pour s’entraider et faire évoluer les choses.
